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Des souliers de skate plein de sang ? Une solution chirurgicale
2016.04.22

Des souliers de skate plein de sang ? Une solution chirurgicale

22 avril 2016

Nous avons tous enduré une blessure ou un handicap afin de terminer notre journée. À peine 12 ans, mon problème avait déjà commencé. Un problème qui consistait à faire des allers et des retours chez le docteur pour opérer l’ongle incarné de mon gros orteil du pied droit. Une complication qui est devenue rapidement récurrente. Chaque jour passé au skate parc d’Ahuntsic, à skater la mini rampe comme un bon amateur, se terminait avec une paire de bas blancs souillés de sang. Quand on est jeune, c’est incroyable comment on est prêt à tolérer pour continuer à s’amuser, même le sang.

Aujourd’hui, je ne pourrais jamais m’imaginer d’endurer une douleur pareille juste pour exécuter quelques tricks de plus au prochain spot. Ce sacrifice corporel s’est étendu sur environ deux ans. Je suis retourné à la clinique, pour une énième fois, et c’est cette fois-là que l’on m’a proposé de quoi qui aller changer ma vie. Le doc m’a offert une opération définitive de l’ongle de l’orteil droit.

Je n’avais pas encore une fichue idée de ce que ça pouvait impliquer, que j’ai acceptée avec volonté. Sans penser aux conséquences, l’idée de me soulager de ce fardeau me plaisait énormément.

L’opération débute donc, anesthésie locale, pour plus de plaisir. Donc je suis bien éveillé et bien conscient tout au long de la manoeuvre à regarder le chirurgien travailler chirurgicalement sur mon pied insensible. Le procédé consiste à faire une gentille lacération sur le gros orteil, est ça, jusqu'à l’os.

Je n’ai pas une immense connaissance du corps humain, mais ce qu’ils m’ont expliqué c’est que la racine de l’ongle se trouve sur cette chose qui s’appelle la phalange distale et pour éliminer cette racine, il faut littéralement gratter la surface de l’os. Pour embellir le tout, on te prévient avant que cette opération est particulière, parce qu’ils ne sont pas vraiment au courant de ce qu’ils font.

La tactique est basée sur le fait de rogner aveuglément l’os en espérant s'être débarrassé de toute la racine, car apparemment, elle n’est pas visible rendu là. J’ai commencé à me poser une ou deux questions sur ma décision à ce moment où résonne le bruit du scalpel qui frotte avec résistance contre mon squelette.

Je rentre chez moi et je ne sors pas de chez nous pour une semaine entière à la suite de cette journée, plus environs un mois pour une cicatrisation correcte. Ma mère pense toujours que l’opération était nécessaire à ce moment-là.

Moi, je ne regrette absolument rien. C’est quoi un mois sans marcher, un mois de pansements, quand l’opération m’a permis de continuer à skater à Ahuntsic et ailleurs jusqu’à mes 25 ans environ. Je n’ai jamais eu l’intention d’avoir une carrière en skate. Je n’ai jamais eu d’intentions particulières à part la passion à vrai dire. Mais passer le cap d’une opération physique, c’est vraiment un trip. C’est mon tatouage en somme.

Évidemment certains malaises ont suivi, les gens dévisagent mon pied quand il le voit. Comme j’ai vu, j’ai pas vu. Mais ça fait un truc à raconter. Sauf pour les filles, oublie ça.

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